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Test Erica

Publié le Vendredi 06 Septembre 2019 à 21:37 par Pilou

En conclusion :

Erica offre une expérience intéressante doté d'une réalisation aboutie et offrant une compression irréprochable et une version française réussie. Holly Earl joue son rôle avec brio. Les personnages sont peu développés et l’interactivité y est limitée. Les différents choix, par contre, poussent à la rejouabilité mais seulement si on adhère à l'aventure.

Les plus

Le prix
La qualité des séquences
Les ambiances
La version française
Les choix

Les moins

On reste sur sa faim
Assez court
Manque de profondeur des personnages




Annoncé lors de la Gamescom 2017, exclusif à la Playstation 4, Erica avait donné peu d’informations depuis deux ans. Il a refait parler de lui par le biais du même salon cette année, cerise sur le gâteau, le jeu est sorti sur le Playstation Store immédiatement après cette annonce. Alors faut-il sauter le pas et s’essayer à Erica, la production du studio Flavourworks?

 

Un film intéractif


Erica est un thriller interactif, genre pratiquement absent de la scène vidéoludique de ses dernières années mais qui avait le vent en poupe dans les années 90. Récemment on pense au jeu The Bunker mais mes souvenirs vont plus vers des jeux cultes comme Phantasmagoria et ses sept CD-ROM.
Jeu de la gamme Playlink, Erica se joue de deux façons. La première se fait à la manette Dualshock 4 en utilisant le pavé tactile tel un touchpad d’ordinateur. Mais l’exercice s’avère moins intéressant que la seconde méthode, à savoir en téléchargeant sur le store respectif (Play Store ou App Store) l’application « Erica App PS4 ». Pourquoi ? parce que la prise en main et la surface tactile y sont plus appréciable !


Holly Earl incarne Erica

Une fille traumatisée


Le jeu nous fait suivre pendant environ deux heures le destin d’Erica, incarnée par l’actrice anglaise, Holly Earl. Tout débute par un flashback tournant au cauchemar où Erica, âgée d'une dizaine d'années, retrouve son père assassiné et tailladé d'un étrange symbole sur le torse. Une mystérieuse femme dont le visage est flouté, la menace de son arme. Erica se réveille brutalement, jeune adulte, l'histoire débute…


Mais que signifie ce signe ?

Un Thriller interactif aux petits oignons mais un scénario qui manque de profondeur


Mais venons en au gameplay pur et dur. Erica est donc un film interactif en live action où certains choix influencent la suite de l'histoire. Le jeu se déroule comme un film. Lors de dialogues ou à des actions clés, le jeu propose au joueur de faire un choix, le plus souvent chronométré. Il y a certes des choix cruciaux à faire mais assez souvent, nos actions sont sans grand intérêt et ne poussent le joueur qu'à rester concentré sur le récit. Allumer un briquet puis une lampe n'est pas la chose la plus ludique qui soit. Par contre, une énigme aurait pu être un réel plus. De plus, le récit aurait mérité quelques éclaircissements surtout lorsque le clap de fin retenti.
Au niveau du rendu, Erica propose une mise en scène, des éclairages et des lieux convaincants. Le jeu des acteurs est une franche réussite. On reproche juste le manque de profondeur de ces derniers, leur passif, qui aurait plus être plus développé. Côté rejouabilité, les différents choix, surtout en fin de jeu, poussent à tester d'autres fins.
Enfin, le studio a eu la bonne idée de débloquer les trophées uniquement lors du générique de fin et ainsi ne pas polluer le jeu.


Erica et le policier Blake