E3 2012 : [Dossier Spécial] : Les 10 grands enseignements de l'E3 2012

Quand c'est fini, c'est fini...

Posté le Vendredi 08 Juin 2012 à 20:46 par Kiapadnom
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L’édition 2012 est désormais achevée. PSMag vous propose de revenir sur le déroulement de ce salon au travers de 10 thématiques principales. Il est temps de dresser les conclusions et d’analyser les grandes tendances à venir pour le secteur du jeu vidéo en général, mais aussi pour les titres à venir sur PS3 et Vita.



 

Sony compte sur ses grosses exclues

La conjoncture actuelle n’est pas des plus favorable pour le géant nippon. Pour aucun des acteurs du secteur en ce moment à vrai dire. Mais laissons à la porte la sphère financière pour nous concentrer sur ce que Sony nous a concocté pour se refaire une santé. Comme souvent par le passé, on va utiliser la bonne vieille ficelle des exclues. Une recette qui a fait ses preuves, encore faut-il que la qualité soit au rendez-vous. Heureusement, le critère semble atteint et de fort bel manière d’ailleurs. Quant on égrène le nom de certains titres dévoilés durant ces derniers jours : God Of War Ascencion, The Last of Us, Beyond : Two Souls, il y a de quoi être satisfait. Avec un GOW peut être moins en vue que ces deux comparses, il n’en demeure pas moins qu’à elles seules, ces exclues vaudront leur pesant de cacahuètes. Mais chez Sony, il subsiste tout de même une ombre au tableau…

Il faut sauver le soldat Vita


Cette ombre, il s’agit de la Playstation Vita. Elle a traversée les allées du salon comme un fantôme. Bon, la sentence est peut-être un sévère, mais nous sommes déçus que la nouvelle console portable de Sony ne se soit pas plus montrée. Car elle le devait, tout simplement. Nous l’évoquions déjà avant le démarrage de l’E3, la Vita était attendu de pied ferme pour faire étalage de toutes ces possibilités. Et bien que l’accent ait été mis sur sa montée en puissance durant l’année à venir (voir déclaration de Shuhei Yoshida), ce qui a été présenté au salon n’est pas de nature à rassurer totalement. D’autant qu’une baisse de prix de la machine, qui aurait été incitative pour redresser ses ventes, est totalement exclue. Ce sera aux éditeurs d’étoffer le catalogue de jeux disponibles. Heureusement, ce n’est pas le zéro pointé puisqu’on notera l’arrivée de bonne surprises  comme Assassin’s Creed Libération et Call of Duty Declassified.


Ubisoft c’est du costaud


Parmi les éditeurs qui sortent gagnants de cette édition 2012, Ubisoft en fait sans doute partie. Et Dieu sait qu’ils étaient attendus comme le loup blanc. Surtout avec un nouvel Assassin’s Creed se devant de relancer une saga quelque peu essoufflée. Bingo ! Ubisoft nous a non seulement convaincu avec un Assassins’ Creed III débordant de nouveauté (notamment la séquence époustouflante de bataille navale), mais aussi (et là on l’attendait moins) avec un Far Cry 3 de toute beauté. Mais ce n’est pas fini. Le plus beau reste la découverte de Watch Dogs qui est sans conteste LA bonne surprise de ce salon.


Square Enix en grande forme aussi

Sur les talons d’Ubisoft, il y a aussi le japonais Square Enix qui aura laissé son empreinte sur ce salon E3. L’éditeur à su répondre aux attentes des professionnels et de la communauté des joueurs avec la présentation de son titre phare : Tomb Raider. Déjà annoncé lors de l’édition précédente, le retour de Lara Croft n’est pas passé inaperçu avec des images et des séquences de gameplay très intéressantes. Pour Square Enix, on regrettera peut être la relative discrétion de Hitman Absolution. Mais le titre étant quasi finalisé (sortie le 20/11/12), l’Agent 47 n’avait pas attendu l’E3 pour déjà se montrer. Mais celui que l’on n’attendait pas, du moins pas à un tel niveau, est certainement Sleeping Dogs. La reprise en main de la franchise True Crime Hong Kong semble tenir à cœur à Square Enix et c’est tant mieux.



D’une beauté à couper le souffle


Il s’agit ici encore de Square Enix mais dans un registre tout à fait étranger à son line-up présenté au salon. L’info n’est en soit que très brève, puisqu’il s’agit d’une cinématique, mais d’une importance si capitale que s’il fallait ne choisir qu’une vidéo durant le salon, ce serait elle. Elle nous présente une séquence en temps réel de ce que préfigurent les capacités des consoles next-gen, donc de la PS4. Une démonstration technique de haute volée nommée Final Fantasy : Agni’s Philosophy. Une animation dotée de textures et d’un niveau de détails ahurissants que nous n’avons pu résister à vous la proposer de nouveau :

Nota : retrouvez aussi la démo du moteur Unreal Engine 4

 

Le match des FPS : un invité surprise ?


Comme à l’accoutumé, chaque année est l’occasion de voir les passes d’armes (le mot est de circonstance) entre les deux gros titres d’Activision et d’Electronic Arts. Mais étrangement, COD Black Ops II et MOH : Warfighter n’ont pas été des plus démonstratifs durant ce salon. Aucun des deux éditeurs n’a voulu déclencher le sprint final qui nous amènera jusqu’à la sortie des titres. On ne trahira pas un secret en disant que ce sont deux franchises de FPS pour lesquelles on attend un renouveau important. Ce semblant de stagnation pourrait-il profiter à une troisième larron comme Far Cry 3 par exemple ? Malgré le fait que ce soit (déjà) le troisième volet de la saga, le titre propose une dynamique de jeu moins usé et plus originale que les deux mastodontes précédemment cités. En tous cas, le titre d’Ubisoft a fait forte impression durant la conférence de l’éditeur.

Et si trop de 3 tuait le 3 ?


A la lecture de ces lignes, certains pourraient bien crier haro sur le parti pris à propos de Dead Space 3 et de Crysis 3. Déjà, première déception : qu’a-t-on appris ou vu de ces deux titres durant le salon E3 ? Quasiment rien. Un flop pour deux hits qui auraient dû battre le pavé en tête de cortège. Pas d’innovations significatives dans l’approche de chacun des deux titres, peut être dans une moindre mesure pour Dead Space. Comme une vague impression que la programmation d’un « épisode 3 » tient plus d’une logique de merchandising que d’une volonté réelle de bâtir un nouveau titre. Au contraire d’autres suites comme Far Cry 3 (cité un peu plus haut) et Assassin’s Creed III qui nous ont montré de quoi ils étaient capables. Alors espérons que cette frilosité ne soit qu’une maladroite façade et que l’un comme l’autre de ces jeux saura nous surprendre et nous conquérir.

Les surprises du Chef


Nous le soulignions déjà un peu plus haut avec Watch Dogs d’Ubisoft qui restera comme la surprise numéro 1 de ce salon. Un jeu d’anticipation basé sur la peur du partage des données informatiques où vous incarner un hacker du nom d’Aiden Pearce dans la ville de Chicago. Le titre a fait sensation, mais ce serait réducteur de dire que les bonnes surprises se limitent à ce seul jeu. Il y a aussi Star Wars 1313 qui, bien que peu en vue, a beaucoup fait parler de lieu tant sa qualité de présentation était élevée. Il se susurrait même que le bestiau tournait avec le moteur Unreal Engine 4, ce qui a été démenti par la suite. Outre la qualité graphique indéniable, ce nouvel épisode prend le parti de rompre avec le héros Jedi ou Sith et nous met aux commandes d’un chasseur de primes. Et en dernier lieu, le titre à surveiller aussi dans ces prochains mois est Dishonored. Vous incarnez un assassin aux pouvoirs surnaturels, embarqué dans un complot au sein d’un monde aux connotations steampunk, mêlant mysticisme et violence…du jamais vu !


On s’est débrouillé sans eux


Courte mais nécessaire parenthèse sur les titres qu’on aurait aimé voir durant ce salon 2012. On ne s’étonne qu’à moitié pour Bioshock Infinite par exemple, qui avait 95% de chance d’être absent. On se morfondra davantage de n’avoir eu aucun écho de titres comme The Last Guardian ou encore Final Fantasy Versus XIII. Un autre absent de poids avec GTA V qui a boudé les allées du Los Angeles Convention Center. Dommage.


C’est du 50-50


Un dixième et dernier enseignement qui sonne comme une conclusion pour cette cuvée 2012. De l’avis de bons nombres de professionnels et d’observateurs (que nous sommes ici), le bilan de cet E3 est plutôt mitigé. Ca souffle le chaud et le froid. Pourtant en y regardant bien, les annonces des blockbusters sont là, il y a encore des développeurs qui nous surprennent et le flot d’annonces, d’images et de vidéos nous a fait saliver pendant trois jours. Alors pourquoi ?

Et bien c’est un peu l’arbre qui cache la forêt. Car derrière ce bel enrobage, il y a un constat flagrant à dresser : le manque de prises de risques récurrent des éditeurs. Le dynamisme du secteur et sa créativité artistique sont en berne. « C’est la faute à la crise ! ». Une remarque des plus constructives n’est-ce-pas ? Non, plus sérieusement, les grosses écuries sont en roue libre, emportées par l’inertie de franchises à succès qui nous sont resservies tièdes. Heureusement, ce constat n’est pas à généraliser et la majorité des titres proposeront de grandes expériences de jeu. Mais il est certain que le monde professionnel du jeu vidéo est en pleine mutation. L’explosion des coûts de production d’un titre, d’où le déclin du casual gaming ; mais aussi la multiplication (systématique) des contenus payants, le marché de l’occasion en danger avec la dématérialisation complète des jeux, etc…sont autant d’alarmes qui font qu’on ne peut se réjouir que partiellement de ce salon E3.

 

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