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    Kiapadnom


  • ps3

    Assassin's Creed IV : Black Flag
    Editeur et Developpeur : Ubisoft
    Genre : Action | Aventure
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 29 Octobre 2013
    Trophées : Oui
    Trophée Platine 1 Trophée Or 1 Trophée Argent 13 Trophée Bronze 36 | Trophée Secret 5
    51 trophées au total

    Support

    Disponible aussi sur : ps4

    Test Assassin's Creed IV : Black Flag

    Publié le Vendredi 01 Novembre 2013 à 20:30 par Kiapadnom
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    Attaquons d’emblée avec ce qui marque une rupture dans la série (en dehors du spin-off sur Vita). Assassin’s Creed IV : Black Flag se situe à une période historique antérieure à l’épisode qui le précède. Nous faisons un bond en arrière de deux générations, puisque c’est le portrait du grand-père de Connor (Assassin’s Creed III), Edward Kenway, qui nous est dépeint par Ubisoft. Un homme, un simple fermier, qui a quitté son Pays de Galles natal pour les ensoleillées et « aurifères » côtes caribéennes, un eldorado où la fortune vous attend et ou rien n’est impossible aux hommes de bonne volonté (faut juste pas avoir le mal de mer).

    On ne fait pas dans la dentelle au moment de l'abordage

    C'est pas l'homme qui prend la mer...

    Pour vous planter plus précisément le décor, au sens brut de l’Histoire, le début du 18ème siècle est une époque où les grandes puissances coloniales européennes s’affrontent durant la guerre de Succession d’Espagne. Le traité d’Utrecht, signé en 1713, y met un terme et de nombreux hommes servant dans la marine ou sur des vaisseaux corsaires se retrouvent démobilisés. La cible de toutes les convoitises devient alors les richesses de l’empire ibérique, qui alourdissent les cales des galions dont la route maritime entre Nouveau Monde et Vieux Continent passe par l’archipel des Antilles. Nous sommes en plein âge d’or de la piraterie (c’était la minute « Alain Decaux raconte », merci de votre attention).

    En gros, il n’y a qu’à se baisser pour ramasser. C’est donc dans ce contexte que l’on démarre l’aventure d’Edward, qui se retrouve le nez dans le sable après avoir fait naufrage. La réussite ne lui a pas encore sourit, mais l’homme allongé a ses côtés pourrait bien être son passe-droit vers des jours meilleurs. Il s’agit d’un Assassin renégat qui comptait livrer aux Templiers des informations cruciales sur son ordre. Usurpant son identité et vêtu de sa tunique, vous prenez la direction de la Havane pour rencontrer le gouverneur local et lui remettre des documents, en espérant en retirer une juteuse récompense. Vous ne le savez pas encore, mais cette décision va vous propulser dans la guerre séculaire que se livrent Templiers et Assassins.

    Ce qui est immédiatement frappant dans Black Flag, et le jeu se démarque des autres épisodes aussi sur ce point, c’est que notre héros Edward n’a pas vraiment la gueule de l’emploi. Plutôt éloigné des profils un peu dogmatiques et ce côté « bon petit soldat » d’un Altaïr, d’un Ezio ou d’un Connor. Charismatique, ambitieux et doté de talents innés qui sont propres aux Assassins (habileté au combat, agilité, vision d’aigle), il n’en demeure pas moins un pirate. Comprenez par là que c’est le souffle de la liberté qui guide les pas et les actions de notre homme. Sans entraves, ne prêtant aucun serment d’allégeance à une quelconque cause. Porté par ses propres rêves de gloire, il ne se rangera du côté des Assassins que par intérêt. Il aura d’ailleurs le premier vrai contact avec la confrérie que plus tard dans le jeu, grâce au concours d’un pirate nommé James Kidd (qui cache un « petit secret »). En bref, Edward est un vrai cabochard, un frondeur inaliénable qui a la piraterie dans la peau.

    Il vous faudra un sacré matos pour tenter un harponnage

    Par contre, tous ces évènements passés sont très peu mis en perspective avec le personnage que le joueur est censé incarner dans le présent. A la suite de ce qui survient dans Assassin’s Creed III, vous vous retrouvez dans la peau d’un employé d’Abstergo Entertainment, une « entreprise » spécialisée dans les produits de divertissement basés sur les travaux de mémoires génétiques. Affecté au projet Echantillon 17, référence faite à Desmond Miles (Sujet 17), vous vous contentez de récolter des informations sur la vie d’Edward depuis votre Animus. Peu d’interactions possibles, à part récolter des notes ou pirater les postes de travail de vos collègues sur les ordres d’une voix off censée être celle du responsable informatique. Entre les lignes, il faut comprendre que les Templiers continuent de sonder la mémoire ADN de Desmond et les secrets qu’elle renferme, tandis que les Assassins parviennent à détourner une partie de votre travail en vous poussant à commettre des actes délictueux. Cette alternance temporelle a toujours été plus ou moins brouillonne suivant les épisodes, pour ne pas dire déroutante. Cette fois-ci, on a même du mal à en percevoir l’intérêt et à en définir les contours exacts.

    ...C'est la mer qui prend l'homme, tatatin

    Mais revenons-en au passé. Très rapidement, la bonne fortune vous met à la barre de votre propre navire, le Jackdaw. Dès lors, l’archipel des Caraïbes, ses dédales d’îles et les merveilles qu’il contient vous ouvre ses bras. Vous avez une liberté d’exploration très grande, vous permettant de naviguer où bon vous semble et l’instant d’après, si l’envie vous prend, mouiller l’ancre dans une petite crique pour partir en exploration. Le tout, sans aucun temps de chargement, hormis lors de l’accès aux villes principales.

    Bien sûr, la piraterie et le brigandage vont de paire avec des batailles qu’il faudra livrer en mer. Une nouveauté déjà introduite dans Assassin’s Creed III et qui est ici placée au cœur du jeu. Vous croiserez les canons de nombreux bâtiments, et vous devrez faire parler la poudre. Attention cependant à ne pas jouer les trompe-la-mort face à des navires plus lourdement armés et qui pourrait, en une volée de boulets, vous envoyer par le fond. Mais grâce à votre longue-vue (touche R2) vous pouvez connaître la cargaison de votre proie et savoir si vous êtes de taille pour vous en emparer. Le gameplay lors de ces phases a encore été simplifié et de nouvelles armes ont fait leur apparition, comme les barils explosifs ou le mortier. Là où Black Flag va plus loin est que l’affrontement peut se solder par un abordage où il faut passer par votre lame quelques gorges ennemies.

    Edward vient d'ouvrir le feu avec ses pistolets à silex  

    Pillez les navires marchands reste l’activité basique pour acquérir les matières premières à l’amélioration du Jackdaw (nombre et puissance des canons, renforts de la coque, taille de la cale, etc…), mais Ubisoft a vu bien plus large en terme d’activité. Tant et si bien que les quêtes annexes représentent le triple, en terme de temps de jeu, par rapport au scénario de base. En dehors des phases d’exploration, vous pourrez à loisir fouiller des épaves (en évitant les requins) ou vous amusez à harponner la faune marine. Là aussi, votre embarcation et votre matériel de pêche peuvent être améliorés. Une fois à terre, les îles sont remplies de plusieurs types de « collectibles », éléments communs à tous les Assassin’s Creed : coffres, fragments d’Animus et partitions de chansons à ramasser. Sinon, il y a un système de craft & gathering qui vous permettra, en zigouillant quelques animaux, de fabriquer dans un menu dédié des améliorations d’armes et de santé pour Edward. On n’est pas chez les Rakyats de Far Cry 3, mais le principe est très similaire.

    Depuis quelques épisodes maintenant, le côté gestion et farming de la série a pris également une part importante. Black Flag n’y coupe pas, cet aspect étant repris au travers d’une île, Great Inagua, sur laquelle vous établissez une base. Un endroit que vous devrez faire prospérer et auquel vous pouvez affecter une flotte de bateaux pour sa défense. Et ce n’est pas fini, puisque à cette longue liste se rajoute les (forcément) incontournables chasses aux trésors, les attaques de forts, les traques de Templiers, la recherche de mystérieuses pierres mayas et les contrats d’assassins. Notons une incohérence scénaristique sur ce dernier point, puisqu’Edward est en mesure de les exécuter dès le début du jeu alors que celui-ci n’est pas censé faire partie de la confrérie, n’y même encore œuvrer pour son compte.

    Les fouilles d'épaves sont un excellent moyen de s'enrichir

    Moi la mer elle m'a pris...

    Recentrons nous maintenant sur la trame principale. Les missions se déroulent en majorité à terre, dans l’une des trois grandes villes que le jeu propose de découvrir : la Havane, déjà évoquée plus haut, mais aussi Nassau et Kingston. Et là, on retrouve la mécanique, devenue maintenant redondante, sur laquelle la série se repose. Un immobilisme dans lequel s’enracine le jeu et qui aurait dû faire l’objet d’aménagements en termes de gameplay depuis longtemps. Aucune évolution notable. Trop souvent, il s’agit du même script schématique à suivre benoîtement : filature, écoute discrète, course-poursuite en free run et bien sûr assassinat final. Malgré le cadre idyllique qui nous entoure, encore une fois parfaitement retranscrit par Ubisoft, on a l’impression de faire toujours la même chose. L’accent a plus volontiers été mis sur les à-côtés, avec les missions secondaires.

    Trailer de lancement

    Autre point préoccupant sur lequel les Assassin’s Creed s’enlisent, c’est la qualité de l’IA. Même si les combats avec Edward sont extrêmement dynamiques et agréables, les ennemis sont patauds, attendant que vous preniez l’initiative et vous mettant rarement en difficulté. Leur niveau de vigilance et de suspicion à votre encontre est très variable. Tapis dans un fourré, il faudra siffloter pire qu’un merle pour interrompre leur ronde et éveiller leur curiosité. Tandis qu’à d’autres moments, un assassinat, même mal exécuté (et oui, ça arrive), n’aura aucune conséquence fâcheuse alors qu’un garde regardait dans votre direction à ce moment.

    Côté graphisme par contre, même si là aussi on reste conservatif avec l’Anvil Next, on obtient le résultat tout à fait convaincant déjà atteint par Assassin’s Creed III. C’est beau, coloré, dépaysant. Les teintes sont chaudes, les environnements sont superbes et invitent au voyage. Les mouvements et reflets de l’eau sont également des plus convaincants. Comme Ubisoft sait le faire, la direction artistique est parfaitement soignée. Entendre votre équipage vociférer lors d’un abordage alors que ça pétarade dans tous les coins, et vous gratifier l’instant d’après d’un hourra à l’unisson pour marquer la victoire de leur capitaine...c’est bigrement efficace. Vous vous surprendrez même à fredonner les airs qu’entonnent les matelots lorsque vous serez toute voile dehors à bord du Jackdaw. Et c’est aussi dans les détails que l’on reconnaît la qualité du travail d’Ubisoft, le vocabulaire naval est fidèlement retranscrit, et il y a toujours un gros travail de recherche et d’adaptation autour du personnage de fiction s’inscrivant dans une réalité historique. Ainsi, Edward croisera tous les grands pirates de l’époque, de Bartholomew Roberts à Calico Jack en passant par Edward Thatch, alias Barbe Noire, Benjamin Hornigold et les impétueuses Mary Read et Anne Bonny.

    Notre héros aux côtés du célèbre Barbe Noire

    ...Je m'souviens un Mardi

    Avant de conclure, on abordera (le terme est de circonstance) la partie multi d’Assassin’s Creed IV : Black Flag. Désormais incontournable et apprécié des fans, le contenu ne cesse de s’étoffer et de s’améliorer au fil des épisodes. Il ajoute une durée de vie conséquente à un solo déjà très épais. On découvre de nouvelles maps, au level design soigné, et de nouveaux personnages aux aptitudes toujours plus nombreuses à débloquer. Dans l’ensemble, on reste dans la continuité de ce qu’offrait Assassin’s Creed III, notamment avec la reconduction du mode Meute qui a légèrement été remanié. Le point le plus notable, et le plus appréciable, est l’arrivée du Labo de jeu qui n’est ni plus ni moins qu’un éditeur de modes. Vous pouvez absolument tout y paramétrer pour créer du sur-mesure et le partager avec le reste de la communauté. Seule ombre au tableau du multi, l’absence regrettable de missions navales.

    Note du test 8.5/10En conclusion :

    Cet épisode, sans qu’il soit le meilleur de la série, sera certainement l’un des plus populaires. Car il fait appel à l’imaginaire commun, l’esprit d’aventure et de liberté que l’on associe au monde de la piraterie. Et c’est là son atout le plus percutant. Moins virevoltant et artistique que pour la Renaissance, moins politisé et ambitieux que pour la Révolution américaine, Assassin’s Creed IV : Black Flag prévaut par son ambiance au détriment de son scénario. Plus léger, mais plus digeste et facile à assimiler. Ce nouvel opus est encore un succès, mais on attend de la part d’Ubisoft des changements plus radicaux pour le prochain (vrai) Assassin’s Creed sur next-gen.

    Les plus

    Une ambiance réellement captivante
    Une richesse visuelle et artistique indéniable
    La personnalité atypique d’Edward
    Un sentiment de liberté
    Les phases de navigation et de combats navals
    Une grande durée de vie (activités annexes et multi)

    Les moins

    Une qualité de scénario qu’on a connu plus inspirée
    Répétitivités des missions principales
    IA toujours décevante
    Le switch passé/présent qui laisse perplexe


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