Jeudi 24 janvier 2013
Square Enix, Paris

Ah... Que dire, à part que j'étais presque fébrile en ce jeudi matin, levé à pas d'heure, destination la capitale (Paris pour ceux qui ne sauraient pas) pour me rendre dans les locaux de Square Enix afin de mettre les mains sur Tomb Raider !!!

Oui, vous avez bien lu, moi, simple mortel et reporter chez PSMag.fr, mettant les mains à un peu plus d'un mois de la sortie sur Lara Croft, enfin Tomb Raider, le jeu, pas la demoiselle...

Annoncé depuis 2011, le nouveau Tomb Raider va être le renouveau d'une licence qui a fait les beaux jours des consoles old generation, mais qui, avec le temps s'est essoufflée. On ne va pas chercher à refaire le monde et pointer tel ou tel dysfonctionnement. On a toujours connu la Lara dure, sûre d'elle, parfois arrogante rarement émotive... Mais comment a t'elle pu devenir ainsi ?
Ce reboot de la saga ne s'emploie pas simplement à nous amener des réponses, ou ne se contente pas d'être une simple pré-quelle, mais bel et bien de dépoussiérer et amener notre héroïne vers de nouveaux horizons.

Les premières images ont laissé penser que le jeu allait s'orienter vers un style à la Uncharted. Les vidéos présentant des fusillades explosives et nerveuses, les manières de se mettre à couvert, un aspect très cinématographique, tout ça a contribué à mettre en tête de beaucoup de détracteurs que Lara deviendrait Nathan et Tomb Raider, Uncharted au féminin. Mais après presque trois heures de jeu, on se rend compte qu'outre quelques similitudes, Tomb Raider s'éloigne du soft de Naughty Dog.

Le jeu commence alors que le bateau sur lequel Lara et d'autres membres d'une expédition archéologique est en train de couler. Des flashs, l'eau envahit le navire qui se brise. Puis des cris, des sortes de pillards font irruption. Réveil sur une île. La tête en bas et étroitement ligotée, les premiers pas de Lara dans ce reboot ne se font pas sans heurts. Et là, tout de suite, non seulement la jeunesse du personnage mais aussi sa peur tranchent avec la Lara Croft que l'on a connu il y a plus
de quinze ans.
Elle doit s'échapper d'une sorte de grotte. La progression se fait difficilement et des éléments ne vont pas l'aider.
La prise en main de notre jeune héroïne est plus qu'aisée, répondant au doigt et à l'œil. Les sauts, roulades s'enchainent facilement. Les QTE, grands classiques dans les jeux vidéos désormais sont simples et permettent de rester concentré sur l'action plutôt que sur la série de touches à effectuer (Non je n'ai pas cité Resident Evil et ses QTE qui changent toutes les deux secondes).
Après ce démarrage sur les chapeaux de roues, on découvre le décor du jeu, l'île. On ne sait pas où on est et le peu que l'on puisse dire, c'est que l'environnement a l'air plutôt hostile. Pluie et vent malmènent notre Lara qui devra trouver à s'abriter. Et la découvrir finalement, fragile, l'expression sur son visage trahissant sa peur ou encore la voir greloter, tout ça est nouveau.

Plus on avancera dans la démo et plus on découvrira les nombreuses facettes du jeu. Les puristes de la série vont bien sûr retrouver le côté aventure et se plonger à corps perdu dans la recherche de reliques, journaux de bord, ou autres secrets éparpillés sur l'île. L'exploration prendra beaucoup de temps et l'on devine dès le début qu'il faudra bien analyser son environnement et revenir en arrière
parfois pour débloquer certains objets ou passages.
Les phases de plateformes sont toujours présentes et aussi jouissives grâce à un avatar qui obéit et se manipule aisément, et apportent un changement de gameplay par rapport aux combats.
Les énigmes, même si certaines sont moins hardues que dans les précédents sont aussi toujours au rendez vous. On ne va pas changer quand même tout de fond en comble.

Côté nouveauté, le reboot nous propose des arrêts au « base camp », des feux de camps auxquels Lara pourra s'arrêter et faire évoluer ses compétences. Les armes, les techniques de survie ou
de combats. En avançant dans le jeu, on gagnera des points d'expérience à redistribuer dans les différentes compétences proposées comme dépecer les animaux, le maniement de l'arc, ou encore
son endurance. Bref, un petit côté RPG plutôt bienvenu, et surtout la confirmation d'un gros tournant survival du jeu. Car même si l'on ne sait pas trop encore ce qui se passe réellement sur cette île, il faut survivre. Survivre à l'environnement mais aussi aux sortes de pillards auxquels Lara va devoir se frotter régulièrement.
D'ailleurs côté combat, même si les previews ont donné l'impression de copier encore une fois Uncharted, ici, finalement, une fois de plus, la distinction se fait assez nettement. Lara peut se mettre à couvert mais ne reste pas statique comme Nathan. Pas de touche pour s'accroupir ou se dégager, le personnage le fait automatiquement. Les approches des combats pourront d'ailleurs se faire de différentes manières. Le classique « je fonce » ou alors, plus stratégique, plus subtilement, voir carrément à l'infiltration. L'emploi de l'arc y aide beaucoup. Les armes à feu n'ont plus la même place que dans les précédents épisodes. Ici, on fait surtout avec ce qu'on a. Piolet, arc et corde. Au fur et à mesure on devine bien que d'autres choses s'ajouteront mais patience, nous découvrirons ça plus tard...

Graphiquement, Lara se fait une jeunesse plus que bienvenue. On tient là, à mon humble avis, un des plus beaux jeux de fin de carrière de nos consoles actuelles. Les premières heures de jeu se déroulent dans l'obscurité des grottes et de la nuit, élément qui renforce la fragilité et l'urgence de la situation. L'île a l'air assez grande et se découpe en plusieurs parties entre lesquelles on voyagera. On a pas pu tout voir (patience je vous dis) mais les grottes, « villages » ou encore jungle traversés sont vraiment beaux et détaillés. Même si toute l'action se concentrera sur l'île, les décors promettent d'être variés et de ne pas donner l'impression au joueur de refaire toujours la même zone.
Les cinématiques sont de très bonnes qualités et permettent de découvrir au fur et à mesure ce qui a amené Lara et ses comparses sur ce lieu isolé.
A noter que durant les phases de jeu, il n'y a aucun affichage. Pas de jauge de vie, ou de compteur de munitions. L'aspect plongée dans une aventure cinématographique est plus que bienvenue. Seul le mode instinct, que l'on déclenchera avec L1 permettra de faire apparaître le temps de quelques secondes des indices, directions ou points importants. Mais sinon, rien. L'ambiance sonore du soft est très immersive. Musique très discrète et bruitages de qualités nous aideront à nous immerger dans le jeu.

En conclusion, on a toutes les raisons d'attendre avec ferveur le reboot des aventures de notre héroïne si charmante. Plus humain, plus maniable, plus beau, gameplays variés, phases de jeu aussi, rien ne semble pouvoir stopper le retour d'une des plus vieilles licences du jeu vidéo, en pleine forme(s). En attendant de tester le jeu complet et surtout aussi de mettre un peu les mains sur le mode multijoueur qui sera proposé en plus du mode solo, on ne peut que vous dire d'être patient.

UPDATE 19/02/2013 : Le mode multijoueur

Mode réclamé depuis plusieurs années par les fans de Lara Croft, le multijoueur fait enfin son apparition dans Tomb Raider. Développé non pas par Crystal Dynamics mais dans les studios d'Eidos Montreal, le jeu pour l'instant propose 5 maps et 4 modes de jeu. Le classique Team Death Match, le mode Rescue, le mode Cry For Help et enfin le mode Free For All.
Impossible de vous dire quoi que ce soit sur les deux derniers cités, mais nous avons pu essayer les deux premiers.
Pour le choix des avatars, deux équipes, 10 persos pour chaque. Il faudra augmenter en XP et atteindre un certain niveau pour pouvoir en débloquer certains. Les « survivants », compagnons d'infortunes de Lara affronteront les « Solaris » habitants de l'île sur laquelle a échoué Lara.

Les points d'Xp récoltés ou encore l'argent serviront pour le profil et pas seulement sur le personnage avec lequel on jouera. Ils serviront à débloquer des armes plus puissantes ou à améliorer celles déjà possédées, ou bien encore à débloquer des skills. Les manières de récupérer l'xp se fera de manières différentes. Les kills bien sûr, mais aussi en coopérant avec ses amis, ou encore en ramassant des caisses cachées dans les maps, ou en activant des pièges dissimulés un peu partout sur les maps.
D'ailleurs, voilà un point important du multi qui nous a permis de nous éclater entre nous. Les environnements proposés dans les maps sont destructibles ou bien cachent de redoutables pièges qui peuvent grandement aider à renverser l'équipe adverse.
Le gameplay est assez simple et permet donc de ne pas se prendre la tête. La visée un peu typée Uncharted (qui a fait ses preuves) et les armes proposées sont pas mal. Attention à l'arc qui une fois upgradé fait très très très mal.
Les modes essayés sont efficaces. Le Team Death Match est classique et cela ne gêne en rien le plaisir. Le mode Rescue est lui un peu plus intéressant. L'équipe des survivants devant ramasser des packs de soins et les ramener dans leur camp et les Solaris eux devant les en empêcher. Cela peut paraître simple mais si en face, l'organisation est bonne, il peut s'avérer plutôt ardu de réussir à en ramener l'intégralité.

En bref, le mode multi s'apparente grandement à un bonus plus qu'à un mode à part entière dans le jeu. Il saura trouver son public (et ses détracteurs). Verdict en mars...